Illustration dyspraxie : un enfant assemble des Légo.

Quelle réalité pour la dyspraxie et la dysgraphie ?

La dyspraxie appartient aux troubles cognitifs spécifiques (TCS) qui affecte les praxies. Attardons-nous sur une définition et sur ses manifestations possibles dans le quotidien et notamment dans le cadre des apprentissages.

Quelles différences entre dyspraxie et dysgraphie ?

Illustration dyspraxie : petite fille qui fait ses lacets.
La dyspraxie, (ou trouble de l’acquisition de la coordination) est un trouble durable de l’automatisation des gestes fins et de leur coordination.

Elle peut également être associée un trouble de l’acquisition des coordinations (TAC) plus global ce qui renvoie à des difficultés à coordonner des mouvements plus globaux (exemple faire du vélo). La dyspraxie affecte donc les gestes intentionnels orientés vers un but précis.

La dysgraphie est une atteinte de l’écriture quasi systématique en cas de dyspraxie. Mais elle peut également être retrouvée dans le TDAH (écriture « impulsive », précipitée) et la dyslexie-dysorthographie.
Illustration dyspraxie : main d'enfant qui écrit. Psychopédagogue. Psychologue Tours Nord

Les manifestions de la dyspraxie

Les éléments ci-dessous illustrent les différentes difficultés que peuvent rencontrer les personnes atteintes de dyspraxie tant dans leur quotidien que dans leurs apprentissages. Une prise en charge sera donc essentielle pour soulager l’intéressé.

Difficultés à coordonner les gestes

Dans la vie quotidienne

  • Maladresse : se cogne, casse des objets, etc.
  • Habillage, nouer ses lacets, fermer sa fermeture éclair, ses boutons
  • Utilisation d’outils du quotidien (couverts, couper avec son couteau, etc.)
  • Gestes d’hygiène (se brosser les dents, se coiffer)
  • Activités sportives : coordonner et synchroniser ses mouvements pour nager, faire du vélo, taper dans un ballon, attraper une balle, etc.
  • Restriction des activités ludiques impliquant des gestes précis (dessin, découpage, etc.)
  • Impact sur l’autonomie au quotidien

Dans les apprentissages

  • Ecrire (allant jusqu’à la « dysgraphie dyspraxique » : écriture significativement inférieure en qualité et / ou rapidité)
  • Utiliser le matériel scolaire : règle, compas, rapporteur, etc.

Difficultés dans le traitement des données visuo-spatiales

Dans la vie quotidienne

  • Habillage (ne pas se tromper entre l’envers et l’endroit d’un vêtement)
  • Activités sportives : estimer correctement les distances pour attraper ou taper dans une balle
  • Difficultés à s’orienter dans l’espace et dans le temps, à se repérer sur un plan
  • Difficultés à lire l’heure sur une montre à cadrant aiguilles
  • Schéma corporel perturbé : mauvaise conscience et perception des différentes parties du corps
  • Restriction des activités ludiques impliquant le traitement visuo- spatial (puzzles, jeux de construction)

Dans les apprentissages

  • Analyser un document (surtout en cas de document dense et surchargé ; difficultés à analyser des graphiques, tableaux, difficultés à trouver des mots dans un texte)
  • Difficultés à organiser son travail dans l’espace feuille (respecter la marge, écrire sur les lignes, etc. à mauvaise présentation du travail, rendus « brouillons »)
  • Lire (se perd entre les lignes). Difficulté pour répondre à des QCM (se perd dans les lignes)
  • Compter (erreurs de dénombrement, saute des éléments ou compte deux fois le même élément), poser des opérations, réaliser des figures géométriques, comparer des longueurs. Certains parlent de « dyscalculie spatiale »

Quelles prises en charge ?

Souvent accompagnée d’une dysgraphie, la dyspraxie nécessite généralement une prise en charge pluridisciplinaire. L’intervention de professionnels tels qu’un ergothérapeute, un psychomotricien, un orthophoniste, un neuropsychologue est souvent requise.

Mais il est tout aussi essentiel de procéder à des aménagements et l’utilisation de méthodes et outils adaptés tant dans le quotidien que dans les apprentissages. Pour cela, les aides proposées par le système éducatif ou la mise en place de technologies d’assistance seront autant d’atouts précieux. L’aide d’un psychopédagogue peut aussi être mise en place et grandement aider à surmonter la dyspraxie et à l’aider dans ses apprentissages.

De plus, les aspects émotionnels et psychologiques associés à la dyspraxie peuvent également nécessiter une attention particulière et le soutien d’un psychologue.

Par conséquent, si votre enfant rencontre ce type de difficultés, il sera indispensable de l’accompagner pour lui faciliter autant que possible son quotidien. Un suivi régulier et des ajustements en fonction de l’évolution des besoins sont généralement nécessaires.

Enfin, le soutien et l’implication des parents et des enseignants jouent un rôle clé dans le processus de prise en charge de la dyspraxie.

Psychologue à Tours Nord, je propose d’accompagner les enfants, les adolescents et les adultes en fonction des besoins. N’hésitez pas à me contacter ou à prendre directement rendez-vous.

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